Le roman de Jeanne – Lidia Yuknavitch

[Géocataclysme]
Je lis de la science-fiction – chose assez improbable !! Alors ça a intérêt de dépoter grave !
Je tourne donc les premières pages avec excitation. En orbite autour de la terre, dans l’habitat très spatial qu’est le CIEL, survivent les derniers humains de – feu – notre Terre.
On rencontre alors Christine, artiste spécialisée dans la réalisation de griffes, dont le rêve ultime est de renverser Jean de Men – dictateur bienveillant.
Je trouve le début très confus, je suis rapidement mitigée entre l’envie de continuer et celle de stopper nette ma lecture. Mais je déteste arrêter une lecture (même si c’est déjà arrivé) alors je poursuis dans l’espoir de …

Intrigue et originalité
Dans le CIEL, vestige d’une Terre calcinée, la vie s’arrête à 50 ans. Sur ce vaisseau vivent des êtres asexués dépourvus de plaisir et de liberté, plus proches de la morphologie du robot que de celle du singe. Christine et Trinculo, amants privés de jouissance s’abreuvent de la légende de Jeanne, qu’ils savent un peu arrangée, pour s’imaginer une issue et un futur meilleur.

Jeanne a-t-elle vraiment existé ? L’histoire qu’on leur sert n’a-t-elle pas été un peu arrangée ?

L’auteure a choisi de nous présenter son récit en trois parties, la rencontre de Christine et son amant dans un premier temps, Christine grâce à qui on découvre Jeanne. Vient ensuite le vécu de Jeanne elle-même avant une troisième partie qui nous offrira l’ultime bataille.
Le futur que l’auteure nous imagine est désastreux et sans issue possible, le récit est servi sur un fond de mythe de Jeanne d’arc apocalyptique.

Rythme et facilité de lecture
Bien que l’histoire soit structurée, je trouve l’écriture confuse. L’écriture est agressive et très impertinente, j’aurais trouvé ça juste si seulement je n’avais pas été complètement larguée. Il s’agit d’un livre au style très très particulier !

Personnage
☆ Christine : griffeuse – modèle pour les générations futures – elle rêve d’un monde meilleur. Elle idolâtre Jeanne. Comme un double révolté.
☆ Trinculo : grand amour déluré de Christine, il prend un plaisir immense à défier l’autorité. Condamné pour “tentative de relation sexuelle”
☆ Jeanne : enfant-soldat, orpheline, elle s’enrôle pour empêcher la chute inévitable de sa Terre. Enfant prodige et Marginale, sa tache bleue sur la tempe et sa musique dans la tête l’écarte rapidement des autres et fait d’elle une menace pour le pouvoir qui veut s’instaurer. Alors condamnée au bûcher elle n’aura connu qu’une vie de tragédies et de guerres
☆ Léonie : la meilleure alliée de Jeanne, la seule ? Certainement un personnage clé de l’histoire.

… et c’est terminé
Je ne vous cache pas que j’ai attendu la fin avec impatience, au moins pour avoir un dénouement qui récompense mes heures de lectures fastidieuses ! Et bien non, non et non. Je reste sur ma faim et mes incompréhensions. Je ne savais jamais bien dans quelle phase se trouvait l’histoire : construction ou déconstruction ?
Seules les deux histoires d’amour ont un peu allégé ma lecture, Trinculo et sa maîtresse forment un couple atypique, pour le reste je vous laisse trouver la deuxième.

Je ne suis pas du tout attirée par ce genre mais le sujet, la couverture et le synopsis m’ont captivée ! Je suis terriblement déçue de ne pas avoir accroché.

Bien que le palmarès de ce livre soit impressionnant, il n’entre pas dans le mien. Certes il est doté de bonnes idées mais le style d’écriture ne place pas ce livre à la portée de tout le monde.

Le récit n’est pas dénué d’analogies avec notre époque et au-delà de l’histoire, on s’interroge : que restera t-il de nous ?

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